La cartographie est une discipline des arts graphiques appliquée à la géographie. Elle consiste à représenter l’espace à échelle réduite sous des formes de représentations variées. On distingue principalement deux types de cartes, les cartes topographiques que l’on oppose souvent aux cartes thématiques. Ces dernières pouvant cependant utiliser les cartes topographiques comme fond de cartes. Dans le domaine militaire la question a subi quelques inflexions, dont les plus récentes, à partir des années 70 avec l’arrivée de l’électronique dans les planches de bord des aéronefs, qui préfigurèrent les évolutions que l’on connait aujourd’hui avec les EFIS et la navigation par satellites.

En 14-18 l’arrivée de la radio et de la motorisation bouscule la rapidité du déplacement des troupes, au sol, sur mer et dans les airs, remettant en cause l’échelle de représentation de l’espace. Il faudra cependant attendre le bouleversement des infrastructures associées aux modes de transports, qui ne surviendront qu’après la deuxième guerre mondiale, pour que la cartographie soit vraiment remise en cause.

S’il est intéressant de se pencher sur cet historique c’est aussi certainement vis à-vis de l’avenir en se posant quelques questions. Qu’est ce qu’une carte à l’heure de Google Maps, de GéoPortail et d’OpenstreetMap ? Que devient la carte historique dans ce contexte ? Sur ce dernier point, il est paradoxalement facile de répondre en observant que le Géoportail comporte une catégorie de cartes anciennes, y inclus celle de Cassini. On observe, à quelques défauts près, au moins que la correspondance géométrique des superpositions est assez fidèle et conforme donnant une dimension diachronique, du plus grand intérêt, à la cartographie numérique en ligne. Un terme serait à inventer pour saluer ce qui est une performance nouvelle, certainement au service de nouvelles approches, voire de nouveaux métiers. Géomatique peut-être est trop vague ou imprécis ?

Nous avons pour notre part pu apprécier de réutiliser les cartes d’Etat-major, au 1 : 40 000 et 1 : 80000 pour nous aider à relocaliser les terrains d’opération ayant servi aux combats. L’utilisation de cartes actuelles synthétiques, nous aurait paru du plus bel anachronisme pour la circonstance.

La cartographie