Avant la « Grande Guerre », le département de la Meuse ne disposait que de trois terrains d’aviation équipés et cela dans les trois villes principales, Bar-Le-Duc, Commercy et Verdun. Cette dernière ville disposait en plus, en périphérie, d’un autre terrain avec des infrastructures spécifiques à l’aérostation militaire. Pendant le conflit, c’est près de cent terrains d’aviation qui seront créés par les belligérants. Aujourd’hui tous ces terrains ont disparu et sont parfois totalement oubliés des habitants. La guerre aérienne en Meuse, au cours de la première guerre mondiale, a été marquée par deux événements majeurs :
– Les âpres combats autour de la ville de Verdun en 1916 /1917 et l’intervention des troupes américaines en 1918.
– La bataille de Verdun explique en partie l’exceptionnelle concentration de camps d’aviation notamment autour de Souilly (On recense dans cette zone 5 terrains d’aviation sur seulement 32 km2).
Alors que les forces allemandes peuvent disperser leurs terrains, les escadrilles françaises entourées sur deux côté par l’ennemi, au nord et à l’est, doivent concentrer les leurs, malgré les risques.
Enfin l’arrivée en Lorraine des escadrilles américaines en 1918, amène celles-ci, au moins au début de leur intervention, à l’inverse des escadrilles françaises, a prudemment masser leurs forces aériennes sur des terrains éloignés du front et notamment dans le sud du département de la Meuse. Ce n’est qu’au moment de l’attaque du saillant de Saint-Mihiel en septembre 1918 et en préparation des combats sur l’Argonne, le mois suivant, que les escadrilles américaines vont partiellement occuper les terrains meusiens plus proches des lignes du front dans la partie centrale du département, afin d’appuyer plus efficacement l’action de leurs troupes d’infanterie. Ensuite, dans une dernière phase, beaucoup d’entre-elles quitteront la Meuse pour occuper notamment le nord de la Meurthe et Moselle et de la Moselle puis pour certaines l’Allemagne, avant de refluer vers la France en passant par certains terrains meusiens .
Par contre en Meuse aucun terrain n’abritera d’escadrilles anglaises contrairement à des départements voisins (Meurthe-et-Moselle, Vosges …).
Ce recensement et cette tentative de localisation des terrains d’aviations meusiens à été menée par deux membres de l’association Anciens Aérodromes (Lionel Luttenbacher et Jean-Marie Picquart) sur la bases de documents venant d’origines diverses et notamment des archives de la défense nationale à Vincennes et collectés par l’association 1418Meuse lors de la préparation d’une exposition sur l’aviation en Meuse pendant la première guerre mondiale et par l’association Anciens Aérodromes qui propose ici une quatrième publication sur le déploiement de l’aviation durant ce premier conflit mondial.
La collection Atlas, inaugurée en 2014 à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, est le fruit d’une approche inédite et interactive de l’histoire des
terrains d’aviation du conflit. Pour chaque département du front, l’atlas s’attache à recenser et localiser les terrains d’aviation militaires dont la forme s’apparentait bien souvent à un simple champ équipé de hangars Bessonneau.
Basé sur de nombreuses recherches pour déterminer les lieux, unités stationnées et équipements des différents terrains, le travail des auteurs est présenté sous
une forme simple et interactive, grâce aux QR codes de géolocalisation des terrains et aux liens vers de nombreux compléments accessibles en ligne.
Parution mai 2016
ISBN 978-2-919572-09-0 – EAN 9782919572090
Format 17×24, 112 pages, couvertures 4 pages, dos carré collé (nouveau !)
Règlement à faire parvenir à l’adresse suivante :
Association ANCIENS AÉRODROMES
Site EOLYS rue de l’Épinette, 62136 LESTREM France
Contact courriel: news@anciens-aerodromes.com
Notre collection Atlas :